Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 15:34

http://www.actes-sud.fr/sites/default/files/couv_jpg/9782330034597.jpg

 

 

 

« Mais auparavant, il devait libérer son ange gardien du monstre, obtenir à nouveau ses faveurs. Il attendait impatiemment son autorisation pour se mettre en route. C’était le seul moyen de vaincre sa faiblesse. Et sa vie récupérerait ainsi sa flamme.

Il se releva.

— Personne ne va m’arrêter. Personne, dit la voix râpeuse.

La nuit l’accueillit à bras ouverts.

Il sentait déjà s’enflammer sa chaleur intérieure. De la lave ».

 

 

Et bien quel pavé !!! 672 pages… et à mon avis, l’auteur, Aro Sainz de la Maza, aurait pu l’alléger un petit peu… par moment, c’est un peu long et un peu confus.

Mais cela n’enlève rien au fait que c’est un polar/thriller très bien mené, haletant et dont on attend impatiemment la fin pour enfin savoir…

J’avoue que c’est le titre qui m’a attiré car j’aime Gaudi et c’était vraiment tentant d’allier 2 plaisirs pour moi : les thrillers et Gaudi. D’ailleurs, cela me donne très envie de me  ‘re) plonger dans un livre sur cet architecte incroyable pour tenter de mieux le comprendre (Le bourreau de Gaudi donne des pistes, mais il faut approfondir !). En lisant ce livre, on sent bien que l’auteur aime Barcelone et Gaudi…

Dans ce thriller, on suit un policier, Milo Malart, à l’âme torturée, à la personnalité bien à part. Il fonctionne à l’instinct, avec des méthodes très particulières, très peu orthodoxes. D’ailleurs, il est mis à pied au début de l’histoire. On « vient le chercher » car l’enquête tourne en rond et le crime est très particulier, tout comme Milo. Il est également en pleine « dépression » car son jeune neveu Marc s’est suicidé avec son arme de service qu’il n’avait pas rangée… Il culpabilise et mène l’enquête pour comprendre son geste. Peu à peu ses 2 enquêtes se rejoignent. C’est parfois perturbant d’être dans la tête de Milo.

Je vous conseille ce polar, c’est un premier roman, il faudra suivre l’auteur.

 

 

« — Milo, tu es là ? Je n’entends que ce foutu vent autour de toi ! Milo ?

— Oui, je suis là, je ne dors pas encore, non !

— Je ne comprends pas comment tu peux supporter cette saloperie de tramontane ; est-ce que tu sais que ça rend fou ?

— Rassure-toi, ma chère, ce n’est pas le vent qui est responsable de ma folie, répondit-il distraitement. Si je comprends bien, c’est toi qui instruis l’affaire ?

— Malheureusement, c’est moi qui étais de garde, répondit la juge. Il y a des jours, comme ça, où j’aurais préféré ne jamais avoir quitté le tribunal d’instance, au moins j’étais tranquille comme juge des tutelles. Je n’ai vraiment jamais eu de chance dans mon boulot.

— La chance, chacun se la fabrique, cita-t-il sans même s’en apercevoir ».

 

 

Résumé éditeur :

Un corps en flammes est retrouvé pendu au balcon d’un des monuments les plus emblématiques de Barcelone, La Pedrera, d’Antonio Gaudí. Bien mauvaise publicité pour la ville à quelques semaines de la consécration par le pape de la Sagrada Familia. Les services policiers sont aux abois et réintègrent l’électron libre Milo Malart, révoqué par mesure disciplinaire. Tandis qu’il enquête en binôme avec une jeune sous-inspectrice, qui semble tout droit sortie d’une série américaine à succès, les meurtres s’enchaînent selon un rituel immuable : toujours des membres de l’oligarchie barcelonaise, férocement mutilés au sein des édifices du célèbre architecte qui fait la gloire de la ville. Barcelone a vendu son âme au diable ; elle doit payer le prix de sa magnificence.

La chasse à l’homme est ouverte, mais qui cherche-t-on ? Un prédateur sadique assoiffé de vengeance ou la victime d’un système politique arrogant et corrompu, qui sacrifie les plus fragiles au faste tapageur de la ville et à sa manne touristique ? Pour répondre, il faut d’abord décrypter le symbolisme ésotérique des œuvres de Gaudí, aux formes proprement hallucinantes.

Dans une intrigue magistralement tenue jusqu’à la dernière page, orchestrant pressions politiques, énigmes maçonniques, mœurs dissolues et presse à sensation, Le Bourreau de Gaudí plante l’envers du décor d’une cité unanimement saluée pour sa beauté et sa prouesse architecturale. Une “Ville des prodiges” terriblement moderne et effroyablement archaïque.

 

 

« De là, il leva les yeux et, une fois de plus, fut étonné par la beauté de ce bâtiment décidément toujours aussi insolite. Majestueux, unique, exceptionnel. Une des œuvres les plus emblématiques, personnelles et imaginatives d’Antoni Gaudí. “L’expression tourmentée d’un esprit catalan”, se souvint-il qu’avait dit Dalí à propos de cet immeuble-sculpture.

Il observa les cinq étages, les ondulations de la façade. On aurait dit qu’une puissance magique avait donné forme à cet énorme bloc, à qui elle avait également imprimé du mouvement. Tout dans ce bâtiment donnait l’impression d’une certaine fluidité, aussi bien les fers forgés des balcons, représentant des racines, des fleurs et des plantes grimpantes, que les surfaces arrondies fuyant la ligne droite. Des cheminées dépassaient sur la terrasse ; la combinaison des conduits et des chapeaux qui les coiffaient les faisait ressembler à de grands soldats déguisés et munis de heaumes. Leur visage était perforé de telle façon qu’il donnait l’impression fantomatique d’avoir des orbites toutes noires et sans yeux ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Sainz-de-la-Maza-Le-Bourreau-de-Gaudi/621932

 

 

« Pendant qu’il réfléchissait à cela, il observa le plan suivant de la vidéo. Déjà posté à l’angle opposé de La Pedrera, l’assassin filmait à distance l’agonie et la mort d’Eduard Pinto. Il calcula que ce plan correspondait à cinq heures quarante-cinq, une minute après avoir quitté à toute vitesse le pan coupé de la Casa Milà et sa victime en train de brûler.

Parfaitement cadré, le corps apparaissait enveloppé dans les flammes. La déchirante douleur mordant chaque cellule de son être ».

 

 

« Voilà comment travaille une certaine classe sociale barcelonaise depuis plus d’un siècle, les bonnes familles, les fameux quatre cents individus… toujours les mêmes. - Faut pas généraliser, Milo. - Je me contente de faire remarquer l’évidence, répliqua-t-il. Il y a les pouvoirs publics, légitimes, puis ce qu’on appelle la “société civile” ou “des familles”, celle qui occupe tous les postes clés à la tête des conseils d’administration des principales institutions de Barcelone. Le pouvoir authentique. Je veux parler de cette élite catalane qui entretient des liens de parenté, de couple ou d’amitié ».

 

 

« Le faisceau de lumière aveuglante s’alluma, illuminant la cellule où Félix Torrens était allongé par terre. Recroquevillé sur lui-même, il se serrait dans ses propres bras. Son cerveau enflé mit plusieurs instants à réagir. Il se tortilla sur le sol en gémissant et parvint à redresser la moitié de son corps.

— J’ai modifié mes projets, dit une voix râpeuse.

Complètement engourdi, il sentit renaître une étincelle d’espoir. Il se traîna péniblement vers la grille en essayant de ne pas sentir les lancements aigus de ses muscles tétanisés. Il s’accrocha à deux mains aux barreaux et lutta pour se mettre debout, mais ses jambes ne répondaient pas.

Sans forces, il se laissa retomber, la tête ballante, et s’immobilisa à moitié assis.

— Tu es là ? demanda-t-il les cordes vocales nouées.

Le silence était si dense qu’il pouvait sentir la pression que celui-ci opérait sur ses tympans ».

 

 

« Il ouvrit la porte de l’appartement. Celui-ci se trouvait dans le noir, sentait le renfermé. Près de la porte, il aperçut le meuble où il avait posé son arme en commettant l’erreur impardonnable. La négligence. Il hésita à entrer ou pas. Deux mois sans se rendre dans ce qui avait été son foyer. Là où malgré tout il avait vécu heureux avec Irene. À l’angle de l’avenue Diagonal et de la rue Sabino de Arana. On ne pouvait faire moins s’agissant d’une Margarit. Quelqu’un de ce nom devait impérativement exhiber son statut, comme au cimetière. C’était la dynamique des personnes possédant un complexe de classe. Mais à présent, cet appartement était habité par un fantôme.

Il inspira une bouffée d’air et entra ».

 

 

« La silhouette recula d’un pas et observa le résultat.

— Il ne faudrait pas que tu rates le spectacle, dit-elle.

Elle recula davantage, pointa la caméra et continua à filmer, à présent en plan moyen. Elle s’efforça de cadrer parfaitement la croix de Gaudí.

Lorsqu’elle considéra que cela suffisait, elle éteignit la caméra. Placée comme elle l’était, sur le promontoire, elle n’avait pas assez de recul pour prendre un plan d’ensemble. Ce n’était pas très gênant, elle le ferait d’en bas. Ce serait même plus impressionnant. Plus esthétique, plus magnifique.

— Je vais m’occuper de toi tout de suite, brave garçon.

Malgré son état d’extrême faiblesse, pris de panique, l’homme tentait de se libérer de ses liens.

La silhouette vêtue de noir tira un briquet Zippo de sa poche et l’ouvrit avec un cliquetis métallique. Ensuite, elle se plaça à deux mètres du crucifié et le lui lança dessus. Il s’enflamma sur-le-champ ».

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 14:19

http://ecx.images-amazon.com/images/I/71hgqrDi-vL.jpg

 

« Vue des crêtes décharnées, la maison de pierres sèches semblait écrasée par un temps et des scènes immuables. Même les chiens qui ne couraient plus auraient pu avoir été sculptés dans des débris de roche. Les ombres lointaines de la sœur ou du frère racontaient désormais la survivance et l’ennui de vivre. Des ombres qui ne se croisaient pas et ne rencontraient personne. Seuls la nuit et le secret des quatre murs pouvaient sans doute les rapprocher. On aurait pu être là au bout du monde, ou à la fin des temps.

Le premier village était à des heures de marche, et la ville un lieu où ils n’allaient plus ».

 

 

Livre fort, violent, intéressant, parfois confus… Orphelins de Dieu ne peut laisser indifférent.

Parfois confus, car il est souvent difficile de savoir où et quand se déroule cette histoire, en tout cas, celle du personnage de l’Infernu.

Globalement l’histoire se déroule en Corse, plus ou moins à l’époque de Napoléon, mais aussi en Italie, en Sardaigne, en Toscane, en Grèce... Deux parcours se croisent, cheminent un peu ensembles et se terminent ensembles.

Nous avons d’un côté, Vénérande, jeune paysanne corse, pauvre, dure, blessée qui a toujours dû se battre pour survivre. Et ceci encore plus, depuis que son frère a été attaqué par des « brigands » violents, courants dans cette période perturbée. Son frère gardait le troupeau… des bêtes ont été abattues, volées et lui, son frère, on l’a battu, défiguré et on lui a coupé la langue. Il a failli mourir… il survit, muet, défiguré, et son esprit dans les limbes.

Vénérande s’en occupe avec sa rage, sa haine, enfouie au fond d’elle. Elle essaie de savoir qui sont ces criminels… Et quand elle croit pouvoir les identifier, au prix d’une longue enquête difficile dans les souvenirs de son frère, elle prend contact avec l’Infernu, un criminel bien « connu », une sorte de légende, de fantôme, tueur cruel, qui vend ses services de criminel à qui le paie.

Et donc, de l’autre côté, nous suivons Ange Colomba, dit l’Infernu, l’enfer. Il revient par flash sur son parcours mouvementé, cahotant, violent… on le suit avec ses compagnons d’armes, qui au départ se battaient contre les occupants, les Bleus, les soldats qui semaient violence et cruauté dans leur pays, la Corse… puis peu à peu, leur combat initial n’a plus eu lieu d’être, et comme ils ne savaient que faire la guerre, ils sont devenus brigands, mercenaires…

Et bien sûr, on suit la rencontre de Vénérande et de l’Infernu avec le contrat qu’elle lui propose : tuer ceux qui ont défiguré son frère… L’Infernu, malade, en bout de course, ne veut pas au début de ce contrat… puis appâté par l’argent pour sa fin de vie, il accepte. Et on suit ce « couple » improbable. Vénérande devra suivre l’Infernu dans son cheminement criminel, car il n’est plus en état de santé suffisant pour le faire seul. Terrible combat intérieur pour Vénérande. Elle finit par le suivre dans cette route de l’horreur.

J’ai aimé leur relation complexe, teintée d’incompréhension, de dégout, de nécessité, d’écoute néanmoins et cette sorte de lien qui s’est établi entre ces deux êtres perdus.

J’ai aimé ce livre, j’ai été touchée… la violence, la dureté de la vie de certains êtres qui ont peu de choix sur leur destin et qui survivent plus qu’ils ne vivent.

Ce livre est âpre comme le paysage, les hommes et les femmes de ce pays.

Le titre est bien choisi, si Dieu existe, il a oublié ce petit coin de terre.

 

 

« Dans sa jeunesse, Ange Colomba avait donc fait couler beaucoup de sang, et parfois, aussi, coupé des têtes. Lorsque cela s'était avéré judicieux, ou qu'il l'avait imaginé de la sorte. Evoquer son nom, c'était évoquer un diable en action, c'était appeler sur soi le mal absolu. Alors ainsi l'appelait-on L'Infernu, l'Enfer, et ce triste anthroponymie avait depuis bien longtemps enfoui dans la plus grande insignifiance sa véritable identité. Sans doute dans une autre vie, avait-il été l'un des plus jeunes contumaces à accompagner les bandes funestes qui avaient désolé le pays, mais le temps des rébellions était passé, et comme nombre de rebelles qui se retrouvent sans solde un beau matin, L'Infernu n'avait dû qu'à sa reconversion comme tueurs à gages de pouvoir encore alimenter les abjectes et innombrables chroniques funéraires ».

 

 

Résumé éditeur :

Résolue à venger son frère, à qui une barbare fratrie de canailles sans foi ni loi a tranché la langue sans oublier de le défigurer, Vénérande, jeune paysanne au cœur aride, s'adjoint les services de l'Infernu, tueur à gages réputé pour sa sauvagerie. Ensemble, ils s'embarquent à travers les montagnes corses du XIXe siècle dans une bouleversante et sanguinaire épopée peuplée d'hommes sans dieu et condamnés par la misère à ne vivre que dans le chaos des armes. Un puissant western mythologique où éclate la fantastique démesure de toutes les funestes gestes guerrières au fil desquelles s'écrit l'histoire de l'humanité.

 

 

« - Laisse tomber. Je pense que tu es complètement folle. Comme les folles sont plus ou moins sacrées, je t'épargne. Et je te violerai une autre fois. De toute façon, avec tes obsessions homicides, ça m'étonnerait que tu perdes ton temps à me balancer. Maintenant laisse moi partir.

- Mes quoi?

- Tu te feras expliquer ça par quelqu'un d'autre. En plus tu es ignorante. Sans compter que tu n'es pas jolie, mais le plus gros défaut c'est quand même ton ignorance ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Biancarelli-Orphelins-de-Dieu/622710

 

 

« Le chef donna un ordre à celui qui était malingre, et celui-ci vint lui serrer les mâchoires avec les poings, le forçant à ouvrir la bouche. Le chef plongea ses doigts dans sa gorge, il enfonça jusqu’à saisir la langue au mieux, et les poings serrés du malingre étaient suffisamment vigoureux pour qu’il ne pût mordre. Ce fut assez rapide. Il sentit le poignard aiguisé à la meule lui couper la langue. Sans presque aucun mouvement de sciage, juste ce fer tranchant enfoncé dans la gorge et sectionnant la chair. Il ne réussissait même pas à hurler, seul un râle désespéré accompagnait les secousses désarticulées de ses jambes. Il ne pouvait bouger aucune autre partie de son corps, les hommes maintenaient fermement la prise ».

 

 

« Les guerres d'indépendances, quand c'est chanté par les poètes, ça va, mais quand on les vit en vrai, on n'a pas envie d'en faire des chansons. Mais à la vérité on n'était plus des héros depuis longtemps. On était des salopards. Ouais. Le drapeau on l'a laissé au pays, et après il a fallu survivre, et nous on savait faire que la guerre. Et à la guerre tu tues des gens. En fait t'apprends pas grand-chose d'autre. Tuer, voler, passer de ville en ville, s'enfuir encore, plus loin, à chaque fois plus loin, et au bout d'un certain temps tu as oublié pourquoi tu fais ça, mais ce qui est sûr c'est que tu sais pas faire autre chose ».

 

 

« Si tu dois me suivre, fille, c’est aujourd’hui, dit le tueur d’hommes.

Elle comprit que quelque chose s’était passé, que sa relation avec L’Infernu venait de franchir un cap, sous le signe du danger et de l’abomination. Ce fut comme un transport, comme si le futur l’assaillait dans sa puissance et son horreur, à travers une cascade d’images ténébreuses qui résonnaient en elle comme des mises en garde, et en même temps que son ventre se nouait, un frisson la parcourait, d’une force inconnue, qui semblait vouloir la faire crépiter dans une sorte d’extase telle qu’elle n’en avait jamais connu où la peur sourde du néant se mêlait à l’intense présence de son corps abandonné à la plus ambiguë des excitations ».

 

 

« Les Bleus ont déferlé sur notre monde, continuait-il, comme la peste sur Florence en 1348, et il me plaît d’imaginer que nous sommes en fuite vers un jardin paradisiaque, comme cette brigade de jeunes gens que décrivait Boccace… En divers endroits du livre, il parle de ceux qui ont tout perdu, mais qui à force de persévérance, et en dépit des épreuves, du harcèlement, des persécutions, des coups du sort, ont recouvré le bonheur et la joie de vivre ».

 

 

 

La vie continue dans ces heures sombres.

La lecture est très importante contre l’obscurantisme et le fanatisme.

En pensées avec les victimes et les proches de ces attentats dramatiques.

JE SUIS CHARLIE

 

 

http://www.francetvinfo.fr/image/754ty44yn-d818/1000/562/5391455.jpg

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 22:07

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/PC/P3/9782258106949.JPG

 

« Pas très malin de sa part : la colère et le désir sont un cocktail explosif chez un homme.

Tandis que la gosse, impassible, brandit toujours son arme dérisoire, les deux types s’élancent. Je m’apprête à bondir, mais elle me devance. Son pied vient frapper l’un d’eux au sternum. Un geste inélégant, mais efficace : les mains pressées sur la poitrine, l’agresseur peine à reprendre son souffle. Avant que son complice ne réagisse, la fille fait volte-face et lui plante l’ouvre-boîte dans la tempe. Il recule en hurlant.

La situation devient fichtrement intéressante ».

 

 

Bon me voici au dernier titre de la série Rizzoli & Isles, actuellement traduit en France… Je ne m’en lasse toujours pas et je vais attendre avec impatience que les prochains titres soient publiés en France. Apparemment c’est le livre le plus personnel pour Tess Gerritsen, car il se déroule pour beaucoup dans le quartier de Chinatown de Boston, dans le milieu chinois, des arts martiaux et des légendes de ce pays. L’auteur est d’origine chinoise et elle s’est inspirée pour partie des histoires que lui racontait sa grand-mère. C’est d’autant plus émouvant.

Ceci dit, l’intrigue est toujours très bien menée, avec du mystère et quelques meurtres bien sanglants. Bref, tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment de lecture.

A la fin des Oubliées, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir une petite nouvelle de Tess Gerritsen, « La morsure »… Petit bonus bien agréable.

 

 

« — Qu’est-ce que je dois faire ?

Mon regard glisse sur ses épaules maigres, ses hanches si étroites qu’elles retiennent à peine son jean.

— Le problème n’est pas de faire, mais d’être.

Lentement, je m’approche d’elle. Jusque-là, je ne lui inspirais aucune crainte – après tout, je ne suis qu’une femme –, mais ce qu’elle lit dans mes yeux la fait reculer.

— Tu as peur ? dis-je d’une voix à peine audible.

Cette écervelée relève le menton et me lance d’un air de défi :

— Non !

— Eh bien, tu devrais ».

 

 

Résumé éditeur :

La main d’une femme est découverte dans une ruelle obscure du quartier asiatique de Boston. Sur le toit d’un immeuble, la victime à laquelle elle appartient gît la gorge tranchée, comme si le meurtrier avait tenté de la décapiter. Et deux mèches qui ne s’apparentent pas à des cheveux humains sont retrouvées sur le corps. Assistée dans son enquête par l’inspecteur d’origine chinoise Johnny Tam, Jane Rizzoli découvre que ce meurtre brutal semble avoir des points communs avec une tuerie qui avait fait cinq victimes dix- neuf ans auparavant. L’inspecteur Jane Rizzoli décide alors de rouvrir cette dernière affaire presque classée...

 

 

« On ne connut jamais la cause de la folie furieuse qui s’empara du cuisinier : la conséquence d’un excès de travail ? Ou le traumatisme de vivre isolé, dans un pays étranger ?

La voix de Billy se réduisit à un murmure :

— A moins qu’il n’ait été possédé par une puissance extérieure… Une force maléfique qui l’aurait poussé à saisir une arme à feu. Une force qui hante cette ruelle sinistre. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il a fait irruption dans la salle du restaurant, pointant son arme devant lui, et qu’il…

Billy leva la tête vers le toit. Il aurait juré avoir surpris quelque chose là-haut – un mouvement furtif, comme le battement d’ailes d’un oiseau géant, d’un noir presque aussi profond que celui du ciel. Mais il eut beau scruter la nuit, il ne distingua que la silhouette grêle de l’échelle cramponnée à la façade ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Gerritsen-Les-oubliees/563184

 

 

« Jane n’aimait pas beaucoup les coïncidences. Chaque fois que deux fils se croisaient dans la trame si complexe de la réalité, elle s’efforçait de déterminer si leur rencontre était vraiment due au hasard ou si elle s’inscrivait dans un motif plus vaste, lequel n’apparaissait que si on suivait ces fils jusqu’à leur origine. Remonter cinq fils distincts qui s’étaient croisés de manière tragique dans un restaurant de Chinatown, dix-neuf ans plus tôt : telle était la tâche à laquelle elle s’était attelée ».

 

 

« — C’est bizarre, dit-il. Je ressens un déséquilibre…

— Parce qu’il ne s’agit pas d’une simple arme de cérémonie, mais d’un authentique dao, ou sabre chinois. On appelle ce modèle « feuille de saule », car la lame est courbée sur toute sa longueur. C’était l’arme ordinaire des soldats de la dynastie Ming.

— C’était quand ?

— Il y a environ six siècles. Zheng Yi a été forgée dans la province du Gansu en temps de guerre… Malheureusement, la Chine était presque toujours en guerre à l’époque.

— Elle a vraiment combattu, alors ?

— Oui. Quand je la tiens, j’entends l’écho des batailles anciennes dans le chant de sa lame.

— J’espère vous avoir à mes côtés le jour où je me ferai attaquer dans une ruelle, plaisante-t-il.

— Mais vous, vous possédez une arme à feu. Ce serait plutôt à vous de me protéger !

— Je vous crois parfaitement capable de vous défendre ».

 

 

« Avec un soupir tremblant, Frost laissa errer ses yeux sur les toits de Chinatown.

— Je ne suis même pas sûr que c’était humain, avoua-t-il.

— Explique-toi !

Frost se leva lentement et regarda dans la direction où avait disparu la créature.

— Tout ce que je peux dire, c’est que ça se déplaçait trop vite pour un homme… ou une femme ».

 

 

« — Par souci du politiquement correct, ironisa-t-elle, je demanderai à Bristol de se charger de l’autopsie d’Ingersoll.

Elle quitta Jane et se faufila sous le ruban jaune, dépassant l’unité de scène de crime. Au bout d’une centaine de mètres seulement, elle sentit la tension se relâcher dans sa nuque. Ça passera, avait dit Jane. Maura était loin de partager sa conviction. Les flics avaient une mémoire d’éléphant. Ils se souvenaient des moindres détails de leurs enquêtes et entretenaient des rancunes tenaces. Ils n’oubliaient jamais qui les avait soutenus ou s’était dressé contre eux. Dans vingt ans, songea-t-elle, je serai encore à leurs yeux celle qui a envoyé l’un des leurs en prison ».

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 17:59

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/PC/P3/9782258100015.JPG

 

 

« Tandis que les voix s’éteignent, l’orgue attaque une fanfare. Tous se tournent alors vers le seuil où vient d’apparaître Katie Sheldon. Pétrifiée, la jeune fille fait face aux dizaines de regards fixés sur elle. La robe blanche lacée cousue par sa mère découvre à peine les pointes de ses mules en satin neuves. Elle est coiffée d’une couronne de roses. La congrégation attend qu’elle s’avance, mais tout son être s’y refuse.

Son père lui agrippe le bras, l’obligeant à faire le premier pas. Ses doigts fermement plantés dans sa chair ne lui laissent pas le choix. Ne me fais pas honte, lit-elle dans ses yeux.

Alors elle se met en marche ; ses pieds douloureux la portent malgré elle vers l’autel dressé au bout de l’allée, et vers l’homme que Dieu a désigné pour être son époux ».

 

 

Je dois avouer que le début de ce tome-ci « La disparition de Maura » a eu du mal à m’accrocher. Le début du périple de Maura et de ses compagnons d’infortune, toujours en train de se chicaner m’a un peu énervé, ennuyé. Je me suis dit, « Tiens, après de nombreuses excellentes enquêtes, Tess Gerritsen a une baisse de régime… Cela devait arriver ! » Et puis, doucement, je me suis laissée prendre par le suspens, l’intrigue et après c’est devenu du haut-vol… très très bon !!! L’intrigue nous tient en haleine jusqu’au bout.

L’histoire se déroule dans le Wyoming en plein hiver, des conditions très difficiles, terribles… et c’est là que Maura est perdue avec des compagnons qu’elle connaît à peine, loin du monde, sans moyen de communiquer avec ses amis. Et contrairement aux apparences, ce ne sont pas la solitude, le temps et la nature qui sont les plus dangereux… mais bien autre « chose » qui rôde. Oui vraiment encore une belle aventure de Maura et Jane et des personnages récurrents, que l’on retrouve avec plaisir, enquête après enquête. A lire sans modération !

 

 

« — C’est une route publique, non ? Un chasse-neige devrait bientôt rappliquer. On n’est quand même pas les seuls à l’avoir empruntée aujourd’hui !

— Tu as vu du monde, toi ? Regarde la couche de neige : elle fait pas loin de quarante centimètres, et il en tombe encore. S’ils avaient voulu la dégager, ils l’auraient déjà fait.

— Qu’est-ce que tu racontes, Arlo ?

— On est probablement sur une route saisonnière. C’est pour ça qu’elle ne figure pas sur la carte. Ce foutu GPS nous a fait suivre l’itinéraire le plus court : celui qui passe par le sommet de la montagne !

— Tôt ou tard, il viendra quelqu’un.

— Oui, au printemps. Tu te rappelles cette famille de l’Oregon, il y a quelques années ? Ils croyaient rouler sur une route fréquentée. Ils se sont retrouvés au milieu de nulle part, bloqués par la neige. Personne ne s’est inquiété d’eux. Au bout d’une semaine, le père a tenté de rejoindre la ville la plus proche à pied. Il est mort avant d’y arriver ».

 

 

Résumé éditeur :

Lors d’un colloque sur la médecine légale dans le Wyoming, Maura Isles retrouve par hasard Doug, un ancien camarade de faculté qui, au terme d’un dîner, l’invite à passer le week-end dans la région avec lui, sa fille adolescente et un couple d’amis. Bien qu’entamée sous de joyeux auspices, l’expédition vire au cauchemar quand Doug, sur les conseils du GPS, choisit une route sinueuse qui les mène tout droit dans un fossé. Pris au milieu d’une tempête de neige, le groupe est contraint de poursuivre à pied. Par chance, les voyageurs tombent sur un hameau où se réfugier. Mais ils s’aperçoivent rapidement que Le Royaume des Cieux, comme est baptisé cet endroit coupé du monde, est un village fantôme, qui semble avoir été déserté de façon brutale par ses habitants. Quelques jours plus tard, à Boston, l’inspecteur Jane Rizzoli, inquiète de la disparition de son amie Maura, décide de partir à sa recherche dans le Wyoming. Son enquête ne tarde pas à la mener jusqu’au Royaume des Cieux…

 

 

« Les cris, tellement stridents qu’ils n’avaient presque plus rien d’humain, provenaient de Grace. Maura se retourna vers elle sans voir la cause de sa terreur. Les mains plaquées sur les joues, l’adolescente fermait les yeux en plissant les paupières, cherchant à se protéger d’un spectacle insoutenable.

Maura sauta de la voiture. Du sang éclaboussait la neige, y traçant des sillons d’un rouge vif.

— Tiens-le ! ordonna Doug à Elaine. Nom de Dieu, empêche-le de bouger !

Les cris de Grace cédèrent la place à des sanglots étouffés.

Maura courut vers l’arrière de la Jeep ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Gerritsen-La-disparition-de-Maura/452310

 

 

« — Doug, personne n’est venu nous secourir. Ça ne t’étonne pas ?

— On n’a pas encore remarqué notre disparition.

— A moins qu’il n’y ait plus personne dehors. Que tout le monde soit mort.

Arlo promena un regard effaré autour de la pièce, scrutant les ombres qui dansaient le long des murs.

— Les gens qui vivaient ici… Ce sont leurs fantômes que j’ai vus. Ils attendaient la fin du monde, la « Rapture ». Peut-être a-t-elle eu lieu à notre insu…

Doug éclata de rire ».

 

 

« Le Rat brisait des branches dans sa fuite, dispersait la neige dans son sillage, tel un cerf affolé. Maura s’efforçait de suivre l’allure qu’il lui imposait, toutefois un doute subsistait dans son esprit : et si, en lui emboîtant le pas, elle laissait passer sa chance d’être secourue…

La détonation d’un fusil mit fin à son dilemme. Un éclat de tronc vola à quelques centimètres de sa tête. Stimulée par la peur, elle accéléra.

Les aboiements se rapprochaient. Il y eut une deuxième détonation. Là encore, la balle la frôla. Puis un juron retentit, et la balle suivante manqua complètement sa cible ».

 

 

« Par la fenêtre, elle vit Sansone promener Grizzly sur le parking de l'hôpital. Ils formaient un drôle de couple, le grand chien hirsute et le millionnaire en manteau de cachemire, mais Grizzly paraissait en confiance. Il sauta sans hésiter dans la voiture quand Sansone lui ouvrit la portière pour le reconduire à l'hôtel ».

 

 

« C'était là qu'elle avait affronté pour la première fois la réalité de son existence : elle était prisonnière de la vallée enneigée qu'elle avait elle-même créée, et le seul secours qu'elle pouvait espérer se trouvait en elle-même ».

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 15:22

 

54a4045aa151b-text.jpg

 

Très bonne année 2015 à tous et toutes !

Surtout la santé et des instants de bonheur dont il faut profiter au maximum.

Je vous espère en santé et entouré.

Avec toutes mes amitiés

Véro Lilou

 

Je partage avec vous ce très joli poème de Paul Eluard…

 

« La nuit n’est jamais complète

Il y a toujours, puisque je le dis

Puisque je l’affirme

Au bout du chagrin

Une fenêtre ouverte

Une fenêtre éclairée

Il y a toujours un rêve qui veille

Désir à combler, faim à satisfaire

Un cœur généreux

Une main tendue, une main ouverte

Des yeux attentifs

Une vie, la vie à se partager ».

 

Paul Eluard

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 13:24

http://leboudoirlitteraire.fr/wp-content/uploads/2014/01/couv64554111.jpg

 

 

« Dans le silence feutré de l'annexe du British Museum, les deux détonations résonnèrent comme des coups de tonnerre. J.J. Battiscombe, le veilleur de nuit, sursauta. Il ne s'était pas complètement rendormi. Et, quoi qu'il arrivât, ces sons-là l'arrachaient toujours au plus profond sommeil. ils lui rappelaient de bien mauvais souvenirs de guerre. S'extrayant de sa guérite, il n'eut pas le temps d'élaborer une stratégie.

Dévalant l'escalier, une épaisse silhouette le percuta de plein fouet. Un homme dont le visage était masqué d'un foulard... »

 

 

Je retrouve avec grand plaisir l’inspecteur Higgins, jeune retraité de Scotland Yard. C’est la 2e enquête que je lis (la première découverte pour moi grâce à Babélio et ses masses critiques mais en fait, la dernière publiée). Cette enquête est la première de la série. De bonne augure son titre, le crime de la momie (remarquez normal, vu son auteur, le grand égyptologue et écrivain Christian Jacq). J’aime bien l’univers qu’il a su créer avec son inspecteur à la personnalité bien trempée et originale. Les rapports qu’il entretient avec sa « gouvernante » Mary, franchement autoritaire, son chat siamois, Trafalgar, malicieux à souhait, et le duo qu’il forme avec le superintendant Scott Marlow, beaucoup plus brutal et fonceur que Higgins qui lui est tout en finesse mais avec un main de fer, sont vraiment délicieux à lire. Sur certains plans, il me fait un peu penser à Hercule Poirot de cette chère Agatha Christie. Mais il a vraiment son univers que je découvre et savoure sans modération.

Ici l’intrigue se déroule à Londres, dans le milieu de l’égyptologie et du British Museum (c’est la jeune épouse d’un égyptologue réputé, vieille famille anglaise, qui est assassinée dans des conditions étranges au British Muséum, où on la découvre sous une momie !). Enquête toute en finesse, très agréable à lire. Je vous le conseille vivement !

 

 

« Higgins savoura le calme douillet de sa demeure, le moelleux des tapis d’Iran, la chaleur des boiseries, la lumière du feu dansant dans sa cheminée de pierre. Il n’aimait rien tant que la pluie et le brouillard qui incitaient à se retirer chez soi pour y jouir de son univers.

À neuf heures et dix-sept minutes, comme chaque matin, Mary apparut dans le salon, porteuse du nécessaire à thé. C’était son heure. Elle avait toujours refusé d’obtempérer aux appels de la sonnette à pied qu’elle jugeait avilissante. Une gouvernante n’est pas une domestique. Elle grommela quelque chose et remplit une tasse qu’elle déposa sur une table basse, puis regagna l’office.

À soixante-dix ans, Mary avait bon pied bon œil. Elle avait traversé deux guerres mondiales et menait la maisonnée tambour battant, traversant la vie avec l’imperturbable assurance des gens qui croient en Dieu et en l’Angleterre.

Higgins n’avait jamais osé avouer la vérité : il détestait le thé ».

 

 

Résumé éditeur :

La belle et riche Frances Mortimer a tout pour être heureuse. N’est-elle pas l’épouse d’un brillant égyptologue, promis à de hautes fonctions ? Encore fallait-il éviter de croiser le chemin d’une momie particulièrement dangereuse. Cette fois, le crime parfait.

Mondialement connu pour ses romans sur l’Égypte ancienne, Chrisian Jacq nous invite à découvrir les passionnantes investigations d’un inspecteur de Scotland Yard hors du commun.

 

 

« Tumberfast posa sa loupe, sortit de son bureau. L’étudiant n’osa pas le suivre, préférant veiller sur le papyrus.

De curieux bruits provenaient du lieu du crime. On déplaçait des meubles, des objets, on tournait une clé dans la serrure. De véritables sons d’outre-tombe qui glacèrent le sang d’Eliot Tumberfast. Soudain, la porte s’entrouvrit. Elle se referma aussitôt. Le même manège recommença, jusqu’à ce qu’elle s’ouvre enfin largement. Tumberfast, figé, était prêt à voir apparaître une momie ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Jacq-Les-enquetes-de-linspecteur-Higgins-tome-1--Le-c/326267

 

 

« Le superintendant explosa.

– Vous vous moquez de Scotland Yard !

– Un instant, intervint Higgins, contraint de tailler son crayon. Si vous vous taisez, monsieur Dobelyou, c’est que vous n’avez rien à dire. Cette bravade vous sera néfaste. Si vous parlez, vous vous dédouanerez peut-être sur le point le plus grave : le meurtre de Mme Mortimer.

Curieusement, William W. Dobelyou, qui s’y connaissait en truands et en policiers, redoutait plus cet inspecteur si calme, à la moustache poivre et sel, que l’imposant Scott Marlow trônant derrière son bureau ».

 

 

« Le siamois ne quittait plus son maître des yeux. D’expérience, Higgins savait que le chat est l’animal qui permet à son collaborateur – et non à son maître, car jamais chat ne fut disciple de quiconque – de mettre au jour ses intuitions profondes. Higgins ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi la présence des félins n’était pas obligatoire dans les locaux de Scotland Yard ».

 

 

« – Puisque tout le monde est prêt, expliqua Scott Marlow, nous allons commencer.

– Je ne crois pas, objecta Higgins, pensif.

Le superintendant fronça les sourcils.

– Il manque un témoin essentiel, précisa Higgins. La momie.

Des murmures désapprobateurs s’élevèrent.

– Vous croyez vraiment…

– Tout à fait, superintendant. N’oublions pas que la momie a été accusée de crime. Sa présence est indispensable pour que la reconstitution soit fidèle ».

 

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 08:40

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51GiOk0bWUL._SY344_BO1,204,203,200_.jpg

 

« Ah, comme les rêves virent vite au cauchemar ! Une étudiante heureuse avait pris cet avion pour Le Caire. Trois mois plus tard, devenue femme, je rentrais chez moi changée à jamais.

Je ne suis pas revenue seule du désert. Un monstre m’a suivie.

Soudain, j’ouvre les yeux dans le noir. Ces bruits, étaient-ce des pas ? Un grincement de porte ? Etendue sur mes draps détrempés, j’ai le cœur qui cogne. Je redoute autant de me lever que de rester allongée.

Quelque chose ne va pas ».

 

 

Encore un excellent épisode des « aventures » de Jane Rizzoli et Maura Isles. Une intrigue à suspens encore bien menée. J’ai particulièrement aimé car il était question d’archéologues, d’égyptologues… moi qui aime tant l’égyptologie, je me suis régalée. Bien sûr, ici il y avait le mal et la folie qui rôdaient… des assassins, de véritables monstres qui ne lâchent en aucun cas leur proie. Je recommande encore de lire ces épisodes dans l’ordre, c’est mieux. Mais chaque enquête peut être lue, seule.

Je vous souhaite un très bon plaisir à lire cet embaumeur de Boston….

 

 

« — Je rêve, ou on hérite de tous les dossiers tordus, toi et moi ? demanda Barry Frost.

Madame X relevait assurément du bizarre, songea Jane Rizzoli en longeant les fourgons télé avant de bifurquer vers le parking de l’institut médico-légal. Il n’était que huit heures du matin, mais les hyènes hurlaient déjà. Elles se montraient avides de détails sur cette affaire, véritable caricature d’un épisode de Cold Case, que Jane avait d’abord accueillie d’un rire sceptique lorsque Maura l’avait appelée, la veille au soir.

Il est peut-être temps de reprendre ton sérieux, se dit-elle. Venant d’une légiste qui manque singulièrement d’humour, il ne s’agissait sûrement pas d’une farce ».

 

 

Résumé éditeur :

Une momie retrouvée dans les réserves du musée Crispin à Boston suscite l'intérêt des historiens, et de la police.

En effet, Maura Isles, médecin légiste sollicitée pour l'occasion, s'aperçoit qu'une balle est logée dans la jambe du cadavre, pourtant censé remonter à plus de 2 000 ans, et qu'un message crypté est cousu dans sa bouche. Pour Jane Rizzoli, chargée de l'enquête, aucun doute n'est possible: ils ont affaire à un assassin qui reproduit les techniques d'embaumement antiques.

Des soupçons confirmés par la découverte de deux nouveaux corps, chacun conservé selon des méthodes différentes et porteur d'un message.

La police doit faire vite, car le meurtrier semble avoir déjà choisi sa prochaine cible: Joséphine Pulcillo, l'une des archéologues du musée.

 

 

« Les cadavres étaient des sujets de discussion plus sûrs. Ils ne vous brisaient pas le cœur, ne vous décevaient jamais, ne vous laissaient pas seule le soir, contrairement aux amants ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Gerritsen-Lembaumeur-de-Boston/314502

 

 

« Quel genre d'homme pouvait arracher aussi brutalement des défunts à leur sépulture pour les livrer aux regards des curieux, dans un autre pays ? L'ancêtre de Simon Crispin avait-il ressenti la moindre once de culpabilité en extrayant ces squelettes de leur tombe ? »

 

 

« De ses mains gantées, Jane souleva le hayon, libérant des exhalaisons proches du cuir pourri. Elle avait beau posséder une expérience certaine en matière d’odeurs de décomposition, celle-là n’avait rien à voir avec la putréfaction. Elle ne semblait même pas humaine. Et Jane n’avait jamais vu aucun être humain ressembler à ce qui gisait à présent tout recroquevillé dans le coffre de cette Honda.

Maura resta interdite, apparemment incapable d’émettre un son. Elle contempla en silence la masse de cheveux charbon emmêlés, le visage noirci aux couleurs de goudron. Le moindre repli de peau, la moindre ride du corps dénudé étaient parfaitement préservés, comme figés dans du bronze. Tout comme l’expression de la femme au moment de la mort : visage tordu et bouche béant sur un cri éternel ».

 

 

« Une autre phrase de sa mère lui revint : « Quand on tient vraiment à trouver quelqu’un, il suffit d’attendre qu’il commette une erreur. »

Or, les erreurs, elle les accumulait, ces derniers temps.

Un silence étrange s’était abattu sur la nuit.

Elle mit un moment à s’en rendre compte. Elle s’était assoupie dans le cricri continu des grillons, mais à présent on n’entendait plus rien. Hormis le bruit de sa respiration ».

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 13:11

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/POC/P3/9782266208642.JPG

 

« — Mais justement, j’ai décidé de venir chez vous.

Elle marqua un temps d’arrêt, prise de court. Puis son visage s’illumina et elle grimpa les marches quatre à quatre pour le prendre dans ses bras. Elle sentait le savon à l’amande douce et le shampooing à la pomme verte. Elle était tellement ordinaire… Son oncle donna une tape sur l’épaule de l’adolescent, un grand sourire aux lèvres, sa manière d’accueillir un nouveau fils. Leur bonheur était poisseux comme de la barbe à papa, l’engluant dans leur univers d’amour, de lumière et de rires.

— Les enfants seront tellement contents quand on leur annoncera que tu rentres avec nous !

Il lança un regard vers le palier. Lily avait disparu. Ses parents n’avaient rien vu.

Celle-là, il va falloir que je la tienne à l’œil. Parce que, elle, elle me surveille déjà ».

 

 

J’ai l’impression de me répéter, mais je ne me lasse pas de cette série de Tess Gerritsen… les différents tomes sont tous excellents et celui-ci ne fait pas exception… les intrigues sont originales, bien menées, pleines de suspens… et on suit avec plaisir l’évolution des personnalités des personnages, en particulier bien sûr de Maura Isles et Jane Rizzoli. Ici, on est plongés au cœur du mal (mais tous les assassins sont le mal personnifié) et une association « bizarre » (la Fondation Méphisto, la bien nommée) les pourchasse, et veut absolument mener l’enquête avec la police.

Je vous conseille vivement « En compagnie du diable », surtout pour les amateurs du genre.

 

 

« Jane s’arrêta sur le seuil d’une pièce et lança un regard d’avertissement à Maura par-dessus son épaule.

— C’est ici que ça se corse.

Comme si la main coupée ne suffisait pas.

Jane s’effaça pour la laisser regarder dans la chambre. Maura n’aperçut pas la victime, elle ne vit que du sang. Un corps humain en contient en moyenne cinq litres. Le même volume en peinture rouge projeté dans une petite pièce suffirait amplement à éclabousser les moindres surfaces. Partout où son regard se posait, de longues gerbes rouge vif zébraient les murs blancs tels de grands serpentins lancés par-dessus les meubles et le lit.

— C’est du sang artériel, annonça Rizzoli.

Maura se contenta d’acquiescer, silencieuse. Son regard suivait les arcs tracés par les giclures, lisant l’histoire d’épouvante écrite en rouge sur ces murs ».

 

 

Résumé éditeur :

" J'ai péché ", peut-on lire en lettres de sang près du corps d'une jeune femme retrouvée sauvagement assassinée en cette nuit de Noël. La seule piste dont dispose l'inspecteur Jane Rizzoli la mène à son ennemie de toujours, la psychiatre Joyce O'Donnell. Spécialisée dans les tueurs en série, elle est membre de la Fondation Méphisto, une société secrète composée de riches excentriques qui consacrent leur temps libre à étudier et combattre le Mal. A mesure que les cadavres s'accumulent, Jane Rizzoli et la légiste Maura Isles s'enfoncent dans une enquête qui mettra à rude épreuve leur rationalisme pourtant éprouvé...

 

 

« Il demanda, sur un ton plus doux :

— Elle te fait toujours peur, n’est-ce pas ?

— Non, elle m’agace.

— Parce qu’elle sait ce qui te fait peur. Elle ne perd pas une occasion de te rappeler son existence, de mentionner son nom.

— Pourquoi j’aurais peur d’un type qui ne peut même pas remuer le bout de ses orteils ? D’un type qui ne peut pas pisser tout seul sans qu’une infirmière lui glisse la bite dans un pistolet ? Tu parles si Warren Hoyt me fait peur !

— Tu fais toujours les mêmes cauchemars ?

Elle se raidit. Elle ne pouvait lui mentir, il le saurait aussitôt. Aussi, elle préféra se taire, regardant droit devant elle, dans cette rue parfaite aux maisons parfaites.

— Moi aussi, j’en aurais si ça m’était arrivé.

Mais ça ne t’est pas arrivé. C’est moi qui ai senti la lame de Hoyt sur ma gorge, moi qui porte les traces de son scalpel. C’est à moi qu’il pense toujours, c’est sur moi qu’il fantasme.

Même s’il ne pouvait plus lui faire de mal, le seul fait de savoir qu’elle était pour lui un objet de désir lui donnait la chair de poule ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Gerritsen-En-compagnie-du-diable/227107/41portee=editeur&desc_smenu=l

 

 

« Il n’y avait pas une âme sur la piazzetta. Toutefois, au moment où elle allait s’écarter de sa fenêtre, elle perçut un mouvement dans l’ombre d’un porche. Elle se figea, scrutant l’endroit.

Je n’arrive pas à le voir. Et lui, il me voit ?

Puis l’intrus sortit de sa cachette, traversa la place au petit trot et disparut.

Ce n’était qu’un chien.

Elle s’éloigna de la fenêtre en riant. Toutes les ombres ne cachaient pas un monstre.

Mais certaines, si. Des ombres vous suivent, vous menacent, où que vous alliez ».

 

 

« — Pour ne pas oublier.

— Oublier quoi ?

— Regardez-le, docteur Isles. Il me ressemble, n’est-ce pas ?

— C’est saisissant.

— En fait, nous pourrions être frères. C’est pourquoi il est accroché ici, pour me rappeler que le mal a des traits humains, peut-être même des traits plaisants. Vous pourriez croiser cet homme, le voir vous sourire, sans imaginer ce qu’il pense de vous. Vous pouvez étudier un visage aussi longtemps que vous voudrez, sans jamais voir ce qu’il y a derrière le masque.

Il se pencha en avant. Avec le reflet des flammes sur ses cheveux, il paraissait coiffé d’un casque d’argent.

— Ils nous ressemblent, docteur Isles.

— « Ils » ? À vous entendre, on dirait une espèce à part ».

 

 

« 1er août. Phase de la lune : pleine.

Hier soir, ma mère m’a parlé en rêve. Elle me grondait, me rappelait que j’avais manqué de discipline. « Pourquoi ai-je perdu mon temps à t’enseigner les rituels antiques si tu ne t’en sers pas ? N’oublie pas qui tu es. Tu es l’Élu. »

Je n’ai pas oublié. Comment le pourrais-je ? Dès ma plus tendre enfance, elle m’a raconté les récits de nos ancêtres à propos desquels Manéthon de Sebennytos écrivait : « Ils ont mis nos villes à feu et à sang. Ils ont fait subir au peuple les pires brutalités. Ils ont mené des guerres dans le but d’exterminer la race. »

Dans mes veines coule le sang sacré des chasseurs ».

 

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 20:10

http://www.xoeditions.com/wp-content/uploads/2014/10/9782845637351-642x1024.jpg

 

« Le général en chef était le fils du roi et de son premier amour, Iset la Belle ; même si elle avait dû s’effacer au profit de Néfertari, devenue Grande Épouse royale et souveraine des Deux Terres, Iset était restée à la cour et bénéficiait de tous les égards. Ramésou ne manquait pas une occasion de prouver sa vaillance et, à la suite de ses coups d’éclat, dirigeait un corps expéditionnaire, formé d’une charrerie et d’une infanterie.

Malgré son jeune âge, les vétérans respectaient ce militaire de carrière, dévoué à sa fonction, et qui n’hésitait pas à payer de sa personne ».

 

 

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un livre sur la passion de ma vie, l’Egypte ancienne… Le dernier de Christian Jacq, égyptologue émérite, a été un excellent moment pour moi. Ecriture fluide, bien évidemment bien documenté, des intrigues qui se dessinent, des personnages auxquels on s’attache. Tout est réuni pour passer un très bon moment de lecture. La tombe maudite est donc le premier tome de la saga « Les enquêtes de Setna », qui est le fils cadet de Ramsès II, le grand pharaon. Setna est scribe et ritualiste au temple de Ptah. Il est amoureux de Sékhet, belle jeune fille, femme médecin dévouée à la déesse lionne, Sekhmet. Le fils ainé de Ramsès, Ramésou, général et héritier du trône, est également amoureux de Sékhet… Ce n’est qu’une des intrigues de l’histoire… une plus sombre, de magie noire, constitue un véritable danger, terrible et effrayant, pour l’Egypte…

Agréable à lire, je vous le recommande. Perso, je lirai la suite.

 

 

« De son porte-pinceaux en forme de colonne surmontée d’une feuille de palmier, le jeune homme sortit un calame à la pointe fine, fabriqué à partir de fibres de roseau. De son écriture à la fois élégante et précise, il traça les signes exprimant la pensée de Ptah-Hotep relative à l’écoute.

Lorsqu’il écrivait, Setna ne voyait pas le temps s’écouler, et la fatigue l’épargnait. Joignant l’esprit à la main, ce travail lui donnait de l’énergie. Aussi continua-t-il à recopier les maximes du sage, bien au-delà du labeur exigé.

Passant à travers une fenêtre à claustra, la lumière du petit matin se posa sur son papyrus. Comme la nuit avait été brève !

Setna roula le papyrus, le ficela et but un peu d’eau ».

 

 

Résumé éditeur :

Setna est un prince, le fils de Ramsès II. Scribe aux vastes connaissances, c'est un brillant magicien, capable de lutter contre les forces du Mal. Alors que Ramsès le Grand vient de gagner la bataille de Nubie, une tragédie se produit : le vase scellé d'Osiris, le plus précieux des trésors, qui contient le secret de la vie et de la mort, a disparu. Pour contrer les plans du voleur, Setna s'allie à Sékhet, une séduisante jeune femme aux dons exceptionnels, avec laquelle il noue, envers et contre tous, une idylle passionnée. Ensemble, ils devront résoudre des énigmes mystérieuses et dénoncer les complots les plus inattendus. Leur amour et leurs savoirs seront-ils assez puissants pour combattre la malédiction ? Amour, faux-semblants et conspirations ; le premier volet d'une intrigue au cœur de l'Égypte ancienne.

 

 

« Setna, quel étrange garçon… Beau, solide, le regard profond, séduisant, surdoué selon ses professeurs, promis à tous les succès ! Comment ne pas le jalouser ? Ramésou était à la fois fasciné et envieux. Et il avait un mince espoir : que Setna devînt un érudit cloîtré dans sa bibliothèque. Hélas, l’épisode nubien avait mis au jour une autre qualité de son cadet, le courage face à l’adversité. Révélé ainsi à lui-même, tirerait-il les conséquences de son exploit ? »

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Jacq-Les-enquetes-de-Setna-La-tombe-maudite/663201

 

 

« Dès son enfance, Sékhet s’était intéressée à l’art de guérir et à la magie qui permettait de modifier le cours du destin en percevant les forces invisibles, à l’origine de toute vie. Aussi était-elle devenue servante de la redoutable déesse Sekhmet à tête de lionne, laquelle envoyait contre l’humanité ses messagers, chargés de répandre la mort et la maladie, châtiments de cette race dévoyée, hostile à la lumière ; mais la déesse offrait également à ses adeptes les secrets de la guérison ».

 

 

« À proximité se dressait le temple de l’épouse de Ptah, la déesse-Lionne Sekhmet, patronne des thérapeutes, que les ritualistes devaient apaiser chaque jour, de manière à éviter son feu destructeur et à s’attirer ses bonnes grâces. Ne détenait-elle pas le secret de la guérison et de la maîtrise des éléments ?

Ce soir-là, l’ensemble des prêtres et des prêtresses était convoqué afin de préparer les rituels visant à conjurer les dangers de l’année finissante et à favoriser la naissance de l’an nouveau. Pendant cinq jours, les émissaires de Sekhmet tenteraient de déferler sur les Deux Terres, et d’y semer malheurs et maladies. Aux ritualistes de les repousser et d’empêcher un cataclysme ».

 

 

« Face au nouveau péril qu’engendraient les forces obscures, le roi résisterait-il ?

Abattu, le maire contemplait le désert.

Le désert… La terre de feu née de la foudre de Seth, un territoire aride, le domaine des scorpions et des serpents, le futur probable de l’Égypte que détruiraient des brûlures démoniaques !

Cet ennemi-là, aucune armée ne parviendrait à le combattre ».

 

 

« Les cinq hommes frissonnèrent.

— Si l’auteur de ce méfait est un démon du désert, reprit Ramsès, nos magiciens le repousseront après que vous aurez trouvé son repère, et nous lui reprendrons le trésor d’Osiris. S’il s’agit d’un magicien noir, il a forcément laissé des traces, et vous tenterez de remonter jusqu’à lui, au péril de votre vie. Il est encore temps de renoncer.

— Je suis votre serviteur, Majesté, déclara Ched le Sauveur, et je suis fier que vous m’ayez choisi pour accomplir cette mission.

Les trois subordonnés de Ched acquiescèrent d’un signe de tête.

— Si Pharaon m’envoie en première ligne, ajouta le général Ramésou, je me montrerai à la hauteur de ma tâche.

Ramsès apprécia le courage et la détermination de ces braves ; mais suffiraient-ils à remporter la victoire ? »

 

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 18:26

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/PC/P3/9782258073197.JPG

 

 

« Il s’approche d’une fille qui se tient immobile, les bras repliés devant la poitrine. Elle a gardé sa culotte. Elle tressaille au moment où il tire sur l’élastique et la lui arrache.

Les quatre Américains se mettent à nous tourner autour comme des loups, en nous dévorant des yeux. Anja tremble si fort que j’entends ses dents claquer.

— Celle-là, je vais lui offrir un petit galop d’essai…

La fille choisie lâche un cri lorsque l’homme la sort brutalement de la ligne. Il ne se donne même pas la peine de dissimuler son agression. Il lui plaque le visage contre le capot d’une des camionnettes, ouvre sa braguette et s’enfonce en elle. Elle hurle.

Les autres hommes s’approchent et font leur choix. Soudain, Anja m’est arrachée. J’essaie de me raccrocher à elle, mais notre chauffeur me tord le poignet pour m’obliger à lâcher prise ».

 

 

Et voilà, j’enchaine les tomes de cette super saga thriller « Rizzoli & Isles » et je ne suis pas déçue, je ne m’en lasse pas, les intrigues étant toujours aussi haletantes et vraiment bien ficelées. Je conseille vraiment de lire les tomes dans l’ordre car même si les enquêtes sont différentes à chaque fois, on suit en « arrière plan » les histoires plus personnelles des personnages et il est intéressant de suivre la progression. Au fur et à mesure, leurs personnalités s’étoffent, prennent de plus en plus de couleurs et leurs vies s’entremêlent, ce qui est très agréable à lire et donne aussi de l’intérêt à l’histoire. On s’éloigne des caractères des personnages éponymes de la série télé, mais ce n’est vraiment pas gênant… J’adore les suivre dans ces livres et j’aurais, sans aucun doute, beaucoup de plaisir à les retrouver dans de nouvelles saisons à la télé.

Vraiment pour les amateurs du genre, plongez, régalez vous avec « Rizzoli & Isles ».

 

 

« Elle toucha du bout des doigts le cou de la jeune femme, sentit sa peau glacée. Elle approcha au maximum le visage de ses lèvres, à l’affût d’un murmure, du moindre souffle d’air contre sa joue.

Le cadavre ouvrit les yeux.

Maura partit en arrière avec un cri. Elle percuta le brancard voisin, faillit tomber à la renverse quand celui-ci se mit à rouler. Elle se redressa précipitamment et vit que les yeux de la femme, toujours ouverts, regardaient dans le vague. Ses lèvres bleuies bredouillaient des sons inaudibles ».

 

 

Résumé éditeur :

Déclarée morte après une noyade et attendant d’être autopsiée, une inconnue se réveille brusquement à la morgue. Désormais bien en vie, la jeune femme abat un garde avant de prendre plusieurs personnes en otage dans l’hôpital. Parmi elles, Jane Rizzoli, inspectrice de la criminelle enceinte de neuf mois. Qui est cette inconnue? Et que veut-elle ? Jane se promet de résoudre ce mystère, encore faut-il qu’elle survive à cette longue nuit...

 

 

« — Un excellent tonus cardiaque, commenta l’obstétricienne.

— Ça veut dire que mon bébé va bien ?

— Bébé s’en tire très bien pour le moment.

— « Pour le moment » ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

— Juste qu’il n’a plus grand-chose à faire dans votre ventre, répondit Tam en repliant son stéthoscope, puis en le rangeant dans son étui. En général, après la perte des eaux, le travail se déclenche spontanément.

— Mais il ne se passe rien. Je ne sens aucune contraction…

— Précisément. Votre bébé ne se montre pas très coopératif, Jane. On dirait que c’est une forte tête.

— Comme sa maman, soupira Gabriel. Qui continue de se bagarrer avec des accusés jusqu’à la dernière minute. Docteur, pourriez-vous expliquer à ma femme qu’elle est officiellement en congé maternité ? »

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Gerritsen-Au-bout-de-la-nuit/134812

 

 

« Il lui prit le visage entre ses mains, lui déposa des baisers sur le front, les cheveux.

— Tout va bien, chérie. Ça va aller.

— Tu n’as jamais rien fait d’aussi stupide.

Il sourit.

— Je n’ai pas inventé l’eau chaude, tu le savais en m’épousant.

— Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?

— Toi. Toi et rien d’autre.

— Agent Dean ? fit Joe.

Lentement, Gabriel se redressa. Jane s’était souvent dit en regardant son mari qu’elle était vraiment bénie, mais jamais ça ne lui avait paru aussi vrai qu’à cet instant. Il avait beau être désarmé et n’avoir strictement aucun atout dans sa manche, il respirait la détermination tranquille quand il se retourna vers Joe.

— Me voilà. Vous allez relâcher ma femme ?

— Quand on aura parlé. Quand vous nous aurez entendus.

— J’écoute ».

 

 

« Elle était peut-être capable d'élucider des homicides ou de traquer des monstres, mais calmer cette boule de nerfs qui hurlait entre ses bras était pour elle aussi compliqué que de désamorcer une bombe atomique ».

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Chez Lilou
  • : le partage de mes coups de coeur, en particulier mes lectures...
  • Contact

Profil

  • Lilou

Lilou sur Babelio

Je suis en train de lire

 

 

L'Histoire de France : des origines à 1789 pour les nuls

Jean-Joseph Julaud

 

 

 

 

http://www.furet.com/media/catalog/product/cache/1/image/400x/8a02aedcaf38ad3a98187ab0a1dede95/i/809/9782754001809_1_75.jpg

 

 

 

 

 

 


 

 

 


Pages

Catégories