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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 11:49

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« - Vous disiez, Mr Queen ?

- Oh ! rien !

- En tout cas, je dormirai plus tranquille grâce à vous inspecteur, soupira Jessie après un silence. Merci de m’avoir ramenée.

J’ai été heureux de cette rencontre, répondit le vieux monsieur avec une inexplicable mélancolie. Bonne nuit, Miss Sherwood.

- Bonne nuit, murmura Jessie qui se demandait si elle le reverrait jamais ».

 

 

J’aime beaucoup les polars et les thrillers, ce sont même mes lectures préférées, mais je ne connaissais pas Ellery Queen (pseudonyme collectif utilisé par deux écrivains américains, Manford (Emanuel) Lepofsky, alias Manfred Bennington Lee (1905–1971) et Daniel Nathan, alias Frederic Dannay (1905–1982)). Je remercie donc les éditions omnibus et Babélio qui m’ont envoyé « Le cas de l'inspecteur Queen » dans le cadre de l’opération Masse Critique, qui je le redis encore une fois, tant pis je me répète, est vraiment une excellente initiative. Merci merci.

Non je ne me suis pas trompée, l’auteur est bien Ellery Queen et le titre « Le cas de l’inspecteur Queen » du même nom. C’est ainsi. Les auteurs ont choisi le même patronyme pour leur pseudo et leur « héro ». En me renseignant un peu, je me suis aperçue qu’en fait, la série « Queen » a comme policier récurrent le jeune inspecteur Ellery Queen, or dans ce polar le personnage principal est son père, Richard Queen, inspecteur de police aussi, tout juste à la retraite. Qui s’ennuie profondément. Pendant l’absence de son fils, il est en vacances chez des amis, les Pearl, dont Abe qui est… vous l’aurez deviné, policier. C’est une grande histoire de famille.

En se promenant il fait la rencontre d’une nurse, Jessie Sherwood, chargée de s’occuper d’un beau petit bébé, Michael, nouvellement adopté par une famille très riche, les Humffrey. Cet homme vieillissant, solitaire et inactif, a le cœur qui se met à battre pour cette belle femme, encore jeune… mais bien sûr, vu son âge, il essaie de s’interdire toute rêverie romantique à son encontre.

Quelques jours plus tard, au grand désespoir de Jessie Sherwood, le bébé est retrouvé mort alors qu’elle revenait de quelques jours passés à l’extérieur de la propriété. Une taie d’oreiller tachée lui fait penser immédiatement que le bébé a été assassiné, étouffé. Mais cette taie d’oreille disparait mystérieusement… Une longue enquête se met en place, où aucune preuve ne vient plus étayer la piste du crime. Et l’affaire est classée comme accidentelle. Sauf pour Jessie Sherwood et l’ex-inspecteur Queen qui vont se lancer avec leurs propres moyens dans une enquête secrète pour trouver l’assassin. D’autres cadavres vont se retrouver sur leur long chemin vers la vérité.

Ce polar est bien écrit, l’intrigue bien pensée, mais j’ai trouvé, personnellement, le rythme un peu lent. On s’attache surtout aux difficultés auxquelles se heurtent ces deux personnes qui mènent l’enquête, sans les moyens officiels de la police, même si l’ex-inspecteur Queen a encore ses entrées. Et en parallèle, on suit également la psychologie de la rencontre de deux solitudes, qui ont trop de pudeur pour s’avouer l’attirance mutuelle qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Souvent, l’enquête n’est que secondaire.

Je pense que c’est peut-être une manière plus ancienne d’écrire les polars (publication de ce livre en 1956). Il est vrai que maintenant on est plus habitué à des intrigues qui « pulsent », très rythmées… que je préfère personnellement.

Cela n’enlève en rien à la qualité du récit d’Ellery Queen que je suis heureuse d’avoir découvert.

 

 

« - Vous ignorez donc ce que Michael signifiait pour moi ? insista le milliardaire, les yeux flamboyants.

- C’était tout votre espoir, je le sais. Mais… Vous m’aurez obligée à parler, Mr Humffrey ! Maintenant que le bébé n’est plus, vous voulez enterrer l’affaire avec ses restes. Tout, plutôt que de voir votre nom mêlé à une enquête criminelle ! Je ne parviens pas à comprendre les gens de votre espèce. Il y a des choses beaucoup plus graves que le respect d’un nom. Entre autres, laisser courir l’assassin d’un petit enfant.

- Vous avez terminé ?

- Oui, murmura Jessie.

- Non, un instant, Miss Sherwood….

Jessie avait atteint la porte. Elle se retourna, comme une bête prise au piège ».

 

 

Résumé éditeur :

Retraité de fraîche date, l'inspecteur Queen supporte mal l'oisiveté. Sa rencontre avec Jessie Sherwood l'oblige à reprendre du service...

L'inspecteur Queen dont il est question ici n'est pas Ellery, mais Richard, son père, qui se trouve appelé à résoudre une affaire à la seule lumière d'une déduction de son illustre fils.

 

 

« Combien de fois Jessie avait-elle voulu se forcer à lui téléphoner en substance : « Dick, nous avons, l’un et l’autre, passé l’âge du romanesque. Quittons-nous bons amis. Que chacun retourne à ses occupations : nurse Sherwood à ses bassins et ses sondes, Richard Queen à ses flâneries, au bord de la mer… »

« Oh ! Je ne devrais pas être ici ! songea-t-elle. Mrs Jones est sur le point d’accoucher, et je lui ai promis… »

Il était au fond du couloir, et l’appelait de la main.

Jessie n’avait pas entendu s’ouvrir la porte du bureau 622.

Elle s’avança rapidement.

Richard Queen avait l’expression tendue d’un inspecteur de police dans l’exercice de ses fonctions, et il tenait la porte entrebâillée.

- Je peux entrer maintenant, Richard ?

- Cela dépend de vous, Jessie. De votre résistance nerveuse, plus exactement.

- Comment ? Finner n’est pas dans son bureau ?

- Si. Mais il est mort ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio

http://www.babelio.com/livres/Queen-Le-cas-de-linspecteur-Queen/369947

 

 

« Abe Pearl criait si fort, à l’autre bout du fil, que Richard Queen regarda la porte ouverte sur la chambre.

- Inutile de hurler, Abe, grommela-t-il. Je ne suis pas encore sourd.

- J’ai essayé de vous atteindre toute la soirée, Dick ! Où diable étiez-vous ? D’où m’appelez-vous, à cette heure ?

Le chef Pearl paraissait furieux.

- Je suis chez Jessie Sherwood, à New-York.

- Ecoutez, Dick. Roucoulez tant qu’il vous plaira, mais donnez-moi le numéro de téléphone de votre belle, afin que je puisse vous joindre. C’est vous qui avez levé ce lièvre, après tout !

- Epargnez-moi ce genre de plaisanterie, Abe, grogna le vieux monsieur. Je ne roucoule avec personne ».

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commentaires

L
<br /> je suis très heureuse, je viens de recevoir un message de l'éditeur de ce livre... c'est hyper gentil d'avoir pris le temps de m'écrire.... bon je me suis juste un peu trompée, je croyais que le<br /> fils de l'inspecteur était aussi de la police... et non, il est écrivain...<br /> <br /> <br /> je partage avec vous ce message...<br /> <br /> <br /> Ellery Queen<br /> Merle, Jean-François<br /> Bonjour,<br /> Je suis l'éditeur du Cas de l'insp Queen, merci pour cette belle critique. Une précision cependant: dans tous les romans, seul le père d'Ellery est un flic, son fils (Ellery, donc), qui vit avec<br /> lui, est écrivain. Bien à vous, JFM<br />
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P
<br /> tiens étonnant ma Véro qui lit .. et qui écrit .. HE HE ..  bonne journée de la femme pour demain ma belle ! biz de Pascalou<br />
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