Bonsoir
J’ai mis il y a quelques jours une vidéo d’une valse de Chopin, importante pour moi. Je l’ai trouvé sur youtube, et elle était la version qui me paraissait la mieux jouée. Je ne m’y connais pas vraiment en musique classique donc je ne connaissais pas le pianiste.
Maryse, si… ;-)) mon amoureuse de Chopin préférée ! ! lol
Et elle m’a ouvert les yeux sur le destin à la fois fabuleux et tragique de cet homme. J’avoue que je suis profondément touchée par sa vie, sa force, sa passion et son talent…
Alors je vous livre ce que j’ai trouvé sur sa vie…
Merci Maryse…
Lilou
De son vrai nom, ConstantinLipatti, Dinu Lipatti est né en Roumanie à Bucarest, le 19 mars 1917. Il est mort à Genève le 2 décembre 1950, à l'âge de 33 ans. Georges Enesco est son parrain et son professeur. Le jeune Dinu évolue dans un milieu musical: sa mère, Anna, est comme lui pianiste, son père étudia le violon avec Sarasate. Enfant prodige, il donne son premier concert à quatre ans, et commence déjà à composer. Florica Muzicescu lui donne ses premiers cours. Il entre avec dispense- au Conservatoire de Bucarest. Alfred Cortot démissionne du jury du Concours International de Vienne en 1934 car il n'obtient que le 2e prix, et le prend comme élève à Paris, avec Yvonne Lefébure. Charles Münch l'initie à la direction d'orchestre. (…)
A partir de 1936, Dinu Lipatti enchaîne les tournées en Europe. Lipatti doit rentrer en Roumanie au début de la guerre. En 1943, en compagnie de sa fiancée, Madeleine Cantacuzène, également pianiste, il fuit et s’installe à Genève où sa réputation de pianiste et de professeur au Conservatoire de Musique croît rapidement. Mais le pianiste, fragile depuis l’enfance, est déjà malade. S’il doit renoncer aux tournées, trop éprouvantes, il fera toutefois plusieurs enregistrements à Londres entre 1946 et 1948.
Sa santé s’aggrave, mais en 1950, il connaît un sursis de quelques mois. Grâce à la cortisone qui lui redonne provisoirement ses forces et à la générosité de ses amis qui lui offrent le Steinway dont il a toujours rêvé, il pourra enregistrer son testament musical. Il a ainsi laissé une empreinte discographique qui permet de le retrouver, pour ce qui concerne les enregistrements disponibles aujourd’hui en CD, dans des interprétations de Bach, Chopin et Mozart, ses musiciens de prédilection, mais aussi de Bartok, Brahms, Enesco, Grieg, Liszt, Ravel, Scarlatti, Schubert, Schumann. Ses enregistrements des Valses de Chopin, à de nombreuses reprises rééditées, demeurent à ce jour un des disques favoris des amoureux de la musique.
Le 15 septembre, malgré son état alarmant, Dinu Lipatti veut tenir sa promesse et jouer au festival de Besançon. Ce sera son dernier concert. Pressent-il son destin ? Profondément croyant, il ne se révolte pas, lutte, mais accepte sa destinée avec sérénité.
De retour à Chêne-Bourg, il s’alitera pour ne presque plus se relever. Le 20 novembre 1950, chez lui, il jouera un dernier morceau avant de refermer son piano pour toujours. Le 2 décembre, la leucémie a raison de Dinu Lipatti.
Pianiste donc, mais aussi compositeur. Son chemin créateur est fertile. Sa musique symphonique (ainsi sa Symphonie concertante pour deux pianos et cordes de 1938, et son Concertino dans le style classique pour piano et orchestre de 1937) sont d’une captivante conception, tout comme sa musique de chambre et sa musique pour piano, à l’image de Suite pour deux pianos (1938) ou de ses Trois danses roumaines (1943, mélodies inspirées par des textes de Verlaine, Rimbaud, Eluard et Valéry).
Dinu Lipatti - Chopin Valse Op. 64 n. 2 in C sharp minor (n. 7)