L'homme est avant tout un lâche souvent préoccupé de trouver une excuse à sa lâcheté.
Michel Bernanos
Pretoria refuse un visa au dalaï lama pour une conférence liée au Mondial
L'Afrique du Sud a déclaré lundi avoir refusé au nom de l'intérêt national un visa au dalaï lama, invité à une conférence liée à la Coupe du monde de football 2010 dans ce pays, tout en niant toute pression chinoise.
Le chef spirituel du bouddhisme tibétain avait accepté de participer, avec d'autres lauréats du prix Nobel de la Paix, à une conférence vendredi à Johannesburg sur le football comme instrument de lutte contre le racisme et la xénophobie.
"Le monde prête attention à l'Afrique du Sud parce que nous allons accueillir la Coupe du Monde 2010, et nous ne voulons rien qui puisse perturber ce message", s’est justifiée l’Afrique du Sud.
Le gouvernement tibétain en exil en Inde a fait savoir qu'il ne contesterait pas cette décision, qu'il attribue à "l'intense pression des autorités chinoises".
"Puisque Sa Sainteté a dit qu'il n'embarrasserait aucun gouvernement étranger, nous ne protesterons pas, mais nous sommes évidemment très déçus", a déclaré le porte-parole du dalaï lama, Thubten Samphel.
Selon lui, Pékin "n'aime pas qu'un gouvernement étranger accueille le dalaï lama par peur que sa présence n'attire l'attention des médias sur les conditions déplorables des droits de l'homme au Tibet."
Malheureusement, a-t-il déploré, "les Etats africains sont vulnérables aux pressions chinoises en raison des investissements massifs de la Chine" sur le continent. "C'est un cas où les intérêts économiques passent avant les droits de l'homme."
L'absence du dignitaire religieux risque de compromettre la conférence de vendredi: le comité Nobel pour la paix et deux lauréats sud-africains, Desmond Tutu et Frederik de Klerk, ont annoncé lundi qu'ils boycotteraient la rencontre si l'Afrique du Sud ne revenait pas sur sa décision.
L'Afrique du Sud, qui soutient la volonté chinoise de réunification avec Taïwan, est le principal partenaire commercial de Pékin sur le continent, avec des échanges évalués à 10 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros) en 2008.
Pékin accuse le dalaï lama de vouloir l'indépendance du Tibet et a renforcé sa sécurité sur le "toit du monde" ces dernières semaines pour empêcher toute insurrection dans le cadre du 50e anniversaire d'un soulèvement antichinois.
Après l'invasion et l'occupation par la Chine du Tibet en 1950-1951, le 14e dalaï lama avait fui le 17 mars 1959 et traversé la frontière indienne le 30, près de trois semaines après le début d'une insurrection avortée à Lhassa contre le régime chinois.
Vu sur L’internaute Magazine…
Comme souvent, les droits de l’homme passent bien après le fric ! ! ! !
L’Afrique du Sud n’est pas le seul pays à réagir et fonctionner ainsi… suivez mon regard ! ! ! !
Bonne soirée
Lilou