Ce drame m’avait beaucoup touché car j’ai de la famille à Saint-Nazaire, donc je connais bien…
Rappel des faits…
Le 15 novembre 2003, la passerelle qui reliait le quai au Queen Mary II, en cale sèche, aux Chantiers de l'Atlantique s'était effondrée, précipitant dans le vide, après une chute de 18 mètres, les 45 personnes qui la traversaient. 16 morts et 29 blessés.
La cour d'appel de Rennes va examiner à partir d'aujourd'hui cette affaire.
8 des victimes tuées étaient des employés d'une entreprise de nettoyage venant travailler à bord. Les autres appartenaient à 2 groupes d'invités de cadres des Chantiers qui, selon la tradition, avaient pu convier des proches à visiter l'immense navire de 345 mètres de long et 72 mètres de haut - l'équivalent d'un immeuble de 23 étages - 2 mois avant sa mise en service.
Au total, près de 130 personnes s'étaient constituées parties civiles en première instance, devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
8 salariés des Chantiers de l'Atlantique et de Endel, poursuivis pour " homicides et blessures involontaires ", avaient été relaxés en première instance, provoquant la colère des parties civiles.
Le parquet avait annoncé son intention de faire appel du jugement car il avait requis plus de 300.000 euros d'amende à l'encontre de chacune des deux sociétés et jusqu'à trois ans de prison avec sursis (3 ans fermes encourus) pour leurs employés.
L'amende infligée aux deux sociétés par le tribunal correctionnel avait été de 177.500 euros chacune. Elles avaient également été condamnées à verser 9,5 millions d'euros de dommages et intérêts à plus de 100 parties civiles.
Les avocats des deux entreprises s'étaient mutuellement rejeté la faute de l'accident, mais le tribunal avait notamment retenu le " défaut d'organisation dans la chaîne des contrôles " pour les Chantiers et le fait que la passerelle " n'avait pas été construite dans les règles de l'art " pour Endel.
(…)
Plusieurs parties civiles, qui avaient exprimé leur colère à l'énoncé du verdict en février 2008, ont souhaité voir l'affaire rejugée. " Nous espérons la reconnaissance par la justice de la responsabilité de certains des prévenus ", a confié le président de l'association des victimes.
Le procès est prévu pour durer deux semaines. Les parties civiles espèrent que le jugement sera rendu avant l'été.
Je compatis à la douleur de ces familles, et je comprends leur douleur. Il faut que ce procès se termine pour qu’ils essaient de tourner la page, si on peut le faire….
Lilou