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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 23:37

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« Les années passées dans les plaines de l'Ouest avaient appris à Glass que survivre ou mourir pouvait dépendre des performances de son fusil ».

 

 

J’ai toujours bien aimé les histoires d’indiens et de cow-boys… cela me rappelle de bons souvenirs d’enfance. Bon là, les cow-boys sont plutôt des trappeurs, mais l’idée est là. Donc je remercie Babélio et les éditions Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce premier roman de Michael Punke « Le revenant » dans le cadre d’une opération Masse Critique.

C’est une histoire basée sur des faits réels qui se déroule aux Etats-Unis, dans les grands espaces, encore peu explorés, où la nature règne en maître et où les tribus indiennes sont nombreuses et encore un peu « chez elles » dans ces terres « inconnues ».

Les hommes ont de tout temps été attirés par l’aventure, l’inconnu, l’appât du gain, le pouvoir… ainsi la Rocky Mountain Fur Compagny envoie-t-elle ses trappeurs pour ouvrir la voie au commerce des peaux et autres richesses de ces grands espaces.

Dans ce décor grandiose, c’est l’histoire d’un homme, Hugh Glass, très grièvement blessé par un grizzli, un peu soigné par ses compagnons… qui finalement le pensant perdu, le laisse avec deux « volontaires » qui doivent rester jusqu’à la fin et l’enterrer. Mais il survit contre toute attente. Et la peur, la bêtise, la lâcheté, la jeunesse et pour l’un l’égoïsme et la méchanceté, font qu’ils finissent par l’abandonner, seul, grièvement blessé, en terrain dangereux (nature hostile, indiens), sans arme, sans nourriture, bref, sans rien…

Sa volonté, son envie de vivre, de survivre, de se venger feront qu’Hugh Glass va petit à petit « guérir » et partir, au départ en rampant, à la recherche de ces 2 traitres.

C’est une belle aventure humaine que ce roman. La lecture est agréable et on s’attache à cet homme volontaire, courageux, Hugh Glass.

Par contre, la fin laisse un goût d’inachevé. Elle m’a paru trop rapide, sans réel dénouement.

Ceci dit, je vous conseille néanmoins la lecture de ce livre si vous avez envie d’aventure et d’un grand bol d’air frais.

 

 

« Les bandes n'empêchaient presque pas le dos de saigner. Il prit le temps de réfléchir.

- Il faut recoudre les blessures profondes, ou il se videra de son sang, décida-t-il.

- Et sa gorge ?

- Aussi, mais elle est tellement abîmée que je ne sais pas par où commencer.

Henry prit dans sa sacoche du fil noir épais et une grande aiguille ».

 

 

Résumé éditeur :

1823, Missouri. Tandis qu'une première expédition a été attaquée et annihilée par une tribu indienne, la Rocky Mountain Fur Company force sa chance et engage une poignée d'hommes dans une nouvelle tentative pour rallier Fort Union par un trajet inédit et périlleux. Parmi l'équipée, le trappeur Hugh Glass est attaqué par un grizzli quelques jours après le départ. Défiguré, la gorge et l'abdomen dévastés par les coups de pattes de l'animal, il est laissé en arrière avec deux hommes, chargés de le veiller jusqu'à sa mort. Mais Glass s'accroche à la vie. Et chaque heure qui passe rend le trajet pour rallier Fort Union plus dangereux à Fitzgerald et au jeune Jim Bridger, tous deux portés volontaires pour rester avec Glass. Convaincu par le premier d'abandonner leur compagnon agonisant à son funeste sort, Bridger disparait à son tour dans les bois. C'est la dernière image que le trappeur gardera de ses anciens partenaires.

Quelques heures plus tard, contre toute attente, il reprend connaissance. Il est seul, en territoire indien, sans arme, sans nourriture. Incapable de se déplacer, souffrant le martyre en raison de ses blessures infectées, délirant, déshydraté, il s'accroche à la vie comme un damné. Son unique motivation : la vengeance. Peu à peu, mû par la colère et aguerri par l'expérience d'une vie hors norme, il reprend des forces.

Commence alors le récit hors du commun d'un homme prêt à tous les sacrifices pour retrouver ceux qui l'ont abandonné dans l'Ouest, plus sauvage que jamais.

 

 

« Bridger écrasait de la viande sur une pierre quand Fitzgerald surgit dans la clairière.

- Y a cinq Peaux-Rouges qui remontent la Grand River ! s’écria-t-il avant de commencer à jeter nerveusement ses quelques affaires dans son sac.

Il leva soudain vers Bridger des yeux empreints de peur et de colère.

- Grouille-toi, gamin ! Ils seront sur nos traces d’une minute à l’autre !

Le jeune homme fourra la viande dans son parflèche, accrocha sac et sacoche à ses épaules, se tourna pour prendre son fusil, appuyé contre un arbre près de l’Anstadt de Glass. Glass ! Les implications d’une fuite précipitée le frappèrent soudain comme une gifle. Il baissa les yeux vers le blessé.

Pour la première fois de la matinée, il avait les yeux ouverts. Sous le regard attentif du jeune homme, les yeux de Glass, d’abord vitreux et hébétés, comme au sortir d’un profond sommeil, parurent accommoder puis rendirent son regard au jeune homme en toute lucidité. Comme Bridger, Glass avait comprit ce que signifiait la présence d’Indiens sur la berge ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio :

 

http://www.babelio.com/livres/Punke-Le-revenant/576223

 

 

« Ils l'abandonnaient. Le blessé le comprit quand il regarda le garçon, lequel baissa la tête puis se détourna, incapable de soutenir son regard ».

 

 

« Il ne trouva toutefois pas ce dont son corps avait un besoin impérieux. Cela faisait douze jours que le grizzly l’avait assailli. Avant d’être abandonné, Glass avait avalé quelques gorgées de bouillon deux ou trois fois. Sinon, il n’avait eu que le crotale comme véritable nourriture. Les baies et les racines pouvaient le sustenter pendant quelques jours, mais pour guérir, pour se remettre sur pied, il lui fallait les riches nutriments que seule la viande fournissait, il le savait. Le serpent avait été un coup de chance qui ne se répéterait probablement pas. Surtout s’il restait sans bouger.

Le lendemain, il recommencerait à ramper, et si la chance ne venait pas à lui, il ferait tout pour la provoquer ».

 

 

« Glass regarda de nouveau les loups, qui lui parurent soudain plus gros. Il hésita un instant. Non, il ne devait pas changer d'avis. C'est ma chance. La branche allumée dans une main, les quatre en réserve dans l'autre, il descendit du haut de la berge en direction des loups. Cinquante mètres plus loin, le mâle dominant et sa femelle levèrent les yeux de la patte arrière du bison pour regarder l'étrange animal qui s'approchait de la carcasse. Ils le considéraient avec curiosité, sans voir en lui un défi, car ils avaient mangé leur content.

A vingt mètres, le vent tourna et les quatre animaux affairés sur la proie sentirent l'odeur de la fumée. Tous se retournèrent. Glass s'arrêta, face à face maintenant avec quatre carnivores. De loin, on pouvait les comparer à des chiens ; de près, ils ne ressemblaient pas du tout à leurs cousins domestiqués. Un loup blanc montra ses crocs ensanglantés et fit un demi-pas vers Glass, un grondement s'échappant de son gosier. Il abaissa une épaule, mouvement qui semblait tout à la fois défensif et offensif ».

 

 

« Il aimait l'idée que la griffe qui lui avait infligé de profondes blessures pendait maintenant à son cou. Un porte-bonheur, pensa-t-il avant de s'endormir ».

 

 

« Glass savait que sa proie se trouvait quelque part devant lui, plus proche à chaque heure qui passait. Il retrouverait Fitzgerald, parce qu'il n'aurait pas de repos avant de l'avoir fait ».

 

 

« Glass se leva, s’approcha lentement de la glace.

Il ne fut pas vraiment stupéfait. Il s’attendait au changement. C’était quand même étrange de voir enfin les blessures que, pendant des semaines, il avait seulement pu imaginer. Trois marques de griffes parallèles traçaient des lignes profondes dans la barbe fournie de sa joue. Il pensa à des peintures de guerre. Rien d’étonnant à ce que les Sioux lui aient témoigné du respect. Du tissu cicatriciel rosâtre entourait la limite de son cuir chevelu et le dessus de sa tête présentait quelques entailles. Il remarqua que là où poils et cheveux repoussaient, du gris se mêlait désormais au châtain, en particulier dans sa barbe. Il examina attentivement sa gorge. Là aussi, des andains marquaient le chemin des griffes, et des balafres noueuses indiquaient les endroits des sutures.

Glass défit sa tunique en daim pour regarder son dos mais le miroir sombre ne montrait guère plus que les contours des longues blessures. L’image mentale des asticots le hantait encore. Il abandonna son examen et descendit ».

 

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commentaires

P
<br /> comme les bons vieux westerns !!! bonne soirée et biz ma Véro<br />
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