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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 19:02

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« En 1882, Boucher demanda donc naturellement à Rodin de le remplacer rue Notre-Dame des Champs.

Rodin succéda ainsi à Boucher. Camille avait déjà une œuvre à lui montrer, le buste de la « Vieille Hélène », exposé au Salon de 1882, d’un réalisme presque exagéré, celui de « Paul à 13 ans » était sans doute une œuvre plus tardive. « Tout de suite, il a reconnu les dons prodigieux de Mademoiselle Camille Claudel. Tout de suite, il a constaté qu’elle tenait de sa nature même un admirable, un incomparable tempérament d’artiste ». Très vite surtout, elle lui inspira une passion violente. Mais elle ne céda pas immédiatement et l’on peut imaginer que le jeu auquel elle se livra avec lui le fit terriblement souffrir : la célèbre lettre « à ma féroce amie », la première de ces lettres dont émanent tant de passion et tant de souffrance, pourrait être située en 1886…. »

 

 

Je suis particulièrement heureuse d’avoir reçu « Camille Claudel & Rodin : Le temps remettra tout en place » d’Antoinette Le Normand-Romain dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babélio. Merci beaucoup à Babélio et aux éditions Hermann, éditeurs des Sciences et des Arts.

Je suis très touchée d’avoir pu le découvrir car je ne vous cache pas que je suis une grande admiratrice de Rodin et de Camille Claudel. J’ai eu la chance de visiter le musée Rodin à Paris et bien sur également les salles consacrées à Camille Claudel. Un vrai bonheur.

Avant d’aller plus loin, je veux vous dire que les illustrations de ce livre sont superbes. Souvent en double page, on prend plaisir à admirer les œuvres de ces 2 grands artistes… et à les voir en parallèle, pour mieux se rendre compte comment elles se répondent ou s’éloignent.

L’auteur, Antoinette Le Normand-Romain, conservateur général du patrimoine et directeur général de l’INHA (institut national d’histoire de l’art), est une spécialiste de Rodin, et du coup, elle nous permet de comprendre, un peu, l’évolution de leurs œuvres au fil de leur histoire d’amour et de désamour. Ce n’est pas une biographie, mais un essai, richement documenté… d’ailleurs, au départ, il faut s’habituer un petit peu à jongler avec les références, se reporter aux différentes photos représentant les sculptures, les lieux ou les personnages… mais on se prend au jeu très vite et la lecture devient passionnante.

Ce livre m’a beaucoup intéressé et je vous le conseille vivement, d’autant plus si vous aimez Rodin et Camille Claudel (j’ai un petit faible pour cette dernière).

 

 

« A cette période, leurs deux œuvres sont parfois difficiles à distinguer. On le sait, Rodin avait confié à Camille le soin de modeler (grande preuve de confiance de sa part) des mains et des pieds pour « La porte de l’Enfer ». Mais elle ne négligeait pas pour autant son propre travail, fortement marqué toutefois par l’admiration qu’elle éprouvait pour son maître : ainsi, d’après la description qu’en donne Morhardt, le « Nu féminin accroupi » dont il ne reste qu’un fragment, pourrait être confondu avec les figures de la « Porte » tandis que « l’Homme penché » offre une référence à Michel-Ange, signe évident de l’influence de Rodin ».

 

 

Résumé éditeur :

Beaucoup d'encre a coulé sur la relation tumultueuse qui unit, pendant près de vingt ans, Auguste Rodin (1840-1917) et Camille Claudel (1864-1943), deux des sculpteurs les plus connus au monde. Les clichés abondent : Rodin, le génie cruel et solitaire d'un côté ; de l'autre, Camille, l'artiste maudite et vilipendée, symbole pour tant de générations du génie féminin opprimé. Dans Camille Claudel & Rodin. Le temps remettra tout en place, Antoinette Le Normand-Romain invite le lecteur à revivre l'histoire passionnelle de leur amour, aussi célèbre que tragique, tout en relevant le défi d'analyser et de comparer leurs œuvres avec l'œil expert et minutieux qui la caractérise. En partant des sculptures des deux artistes, elle structure son récit en trois temps : Sakountala, ambitieux et romantique chef-d’œuvre de Camille Claudel, reflète la passion partagée de leurs débuts (1882-1891) ; cette période où tant d'un point de vue sentimental qu'artistique ils jouissaient du bonheur d'être toujours compris ! Placée sous le signe de La Parque et la convalescente, la seconde partie met en lumière des jeux de références et d'inspirations croisées à l'époque où leur relation connaît son apogée. Au cœur du dernier chapitre, La Niobide, blessée, brisée, nostalgique, symbolise l'échec de Camille à la fois comme femme et comme artiste. Cet ouvrage tire de manière objective les conséquences esthétiques du rapprochement tumultueux entre les deux sculpteurs. Il éclaire, sous un jour nouveau, la fabrique de leurs œuvres respectives dont l'amour constitua un moteur tour à tour créatif et destructif.

 

 

 

« L’existence de Camille prit alors un tournant brutal : tout en conservant son atelier du boulevard d’Italie, elle s’installa en 1892 au 11 avenue de La Bourdonnais. Elle n’avait pas rompu toutes relations avec ses parents ; toutefois alors qu’auparavant ils recevaient volontiers Rodin chez eux, ceux-ci ne voulaient plus le voir au point qu’elle prenait soin de l’avertir des visites annoncées : « Ne venez pas ici car voilà la lettre que je reçois, lui écrit-elle au dos d’un billet de sa mère lui fixant un rendez-vous pour le lendemain. Evitons les histoires. Du reste je vais mieux ». Rodin continuait à lui venir en aide quand nécessaire, mais leurs liens professionnels et sentimentaux s’étaient distendus, de par sa volonté à elle et sans que cela l’empêche de terminer « La Valse » pour le Salon de 1893 ».

 

 

Lien vers la fiche du livre sur Babélio :

 

http://www.babelio.com/livres/Le-Normand-Romain-Camille-Claudel-et-Rodin--Le-temps-remettra-tout-/610479

 

 

"Mais ce n’est qu’avec « Les Causeuses », exposées à la Société nationale des Beaux-arts en 1895 qu’elle présenta au grand jour sa première réalisation en ce domaine : la sculpture à caractère autobiographique cédait dès lors sa place à des œuvres à la fois plus vivantes et plus profondes car le talent d’observation de l’artiste, ce talent qui la conduisit parfois aux railleries les plus cruelles, lui permit de rejoindre au-delà d’une banale scène de mœurs (quatre commères bavardant dans une voiture de chemin de fer), une sorte de vérité primitive qu’elle restitue avec humour dans ces minuscules figurines nues où seule compte l’attitude".

 

 

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commentaires

D
<br /> Bonjour Véro,<br /> <br /> <br /> J'espère que tu vas bien et que tout s'est bien passé à l'hôpital et que cette opération ne sera bientôt plus qu'un très mauvais souvenir et surtout j'espère que cela n'est pas trop grave .<br /> En souhaitant avoir de bonnes nouvelles de ta part quand cela sera possible , bien évidemment, je croise les doigts pour une guérison rapide<br /> <br /> <br /> Bisous a++ Dominique <br />
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P
<br /> j'aime beaucoup la sculpture !! biz ma Véro<br />
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